« Mon cher Frédéric,
Je viens par la présente te faire part de toute ma considération et par là même t’adresser mes plus vifs remerciements pour cette action favorable que tu as entamée depuis plusieurs années déjà, envers le peuple corse.
En effet, toi seul as pu réunir 900 supporters bastiais dans une tribune du stade de Furiani pour «assister» à une rencontre qui ne s’y déroulait pas.
Toi seul, as pu emmener 400 de ces mêmes supporters, tard dans la nuit, dans un aéroport désert, pour accueillir leurs héros de la «campagne de Créteil» (une simple rencontre de ligue 2).
Toi seul, enfin, as réussi - à force de persévérance, de pugnacité et de lucidité - là où tant d’autres ont échoué dans une société minée par les divergences, qu’elles soient politiques, idéalistes, sociales ou autres.
Tu as offert à ma Corse une impensable, une improbable unanimité. Je te la laisse deviner.
En ce qui concerne la polémique sur la date du 5 mai je voudrais t’apporter quelques précisions, afin que soit levé le voile.
Ce jour, pour nous les Corses n’est pas un jour sur un calendrier. Ce jour, pour nous, est une blessure.Une blessure profonde.Chacun de nous y a perdu un père, un enfant, un ami.
J’entends encore les cris, les plaintes en pagaille
Et tous ces corps meurtris dans ce tas de ferraille
Chacun de nous y a perdu un coin de son histoire
Et vous, technocrates parisiens, voudriez nous ôter la mémoire. Elle est notre seule force, notre seule richesse
Car un homme qui oublie se couvre de faiblesses
Je sais, toi aussi tu as ta blessure, elle te frappa en plein cœur
Enfin, juste à côté du cœur
Ta blessure c’est Naisna*. Tu y perdis 24 enfants.Par grâce, ils furent repêchés car on connaît ton courage en période de tempête
Tu fus bien secondé par ton alter ego, un certain Escalette
Oui, ta blessure à toi est faite de primes, de transferts, et d’argent
La nôtre est faite de larmes, de souffrance et de sang
C’est peut-être en ce point que nos valeurs sont différentes
Cesse donc de t’acharner, de surfer sur la pente
Du mépris, du dédain de la vile arrogance
Si tu savais comme il est bon de goûter l’indulgence
Avant de nous quitter et ayant établi le bilan - plus que positif - de ton action anti-corse, je voudrais te faire une petite réflexion, un tout petit reproche
Toi qui trouves tant ce peuple laid, indigne et moche
Pourquoi t’évertues-tu à défendre les intérêts de la communauté d’agglomération bastiaise, en tant qu’homme intègre et honnête comme tu l’es ?
Dans un souci de logique, de clarté et d’uniformité, il eût été judicieux, afin de ne pas ébranler ta conscience professionnelle, que tu démissionnas.
Ainsi la boucle serait bouclée.
Et lorsque sonnera le jour du jugement dernier, lorsque tu te présenteras devant dieu le père
Enguirlandé de ta conscience, - mais non pas celle-là, l’autre - la conscience du cœur, la conscience de l’âme
Celle qui nous fait s’agenouiller devant un drame
Alors, peut-être enfin, reconnaîtras-tu tes erreurs
Mais n’aie aucune crainte, non
N’aie aucune peur
Le Seigneur dans sa bonté magnanime t’accordera le pardon
Et tu verras un vieil homme à barbe blanche s’avancer vers toi
Un de ces vieux hommes, pareil aux Corses d’autrefois
Il t’ouvrira ses bras, il te tendra la main
Et au creux de ton oreille, te glissera ces mots qui te vont si bien.
Salut à toi, toi, illustre crétin !
Je viens par la présente te faire part de toute ma considération et par là même t’adresser mes plus vifs remerciements pour cette action favorable que tu as entamée depuis plusieurs années déjà, envers le peuple corse.
En effet, toi seul as pu réunir 900 supporters bastiais dans une tribune du stade de Furiani pour «assister» à une rencontre qui ne s’y déroulait pas.
Toi seul, as pu emmener 400 de ces mêmes supporters, tard dans la nuit, dans un aéroport désert, pour accueillir leurs héros de la «campagne de Créteil» (une simple rencontre de ligue 2).
Toi seul, enfin, as réussi - à force de persévérance, de pugnacité et de lucidité - là où tant d’autres ont échoué dans une société minée par les divergences, qu’elles soient politiques, idéalistes, sociales ou autres.
Tu as offert à ma Corse une impensable, une improbable unanimité. Je te la laisse deviner.
En ce qui concerne la polémique sur la date du 5 mai je voudrais t’apporter quelques précisions, afin que soit levé le voile.
Ce jour, pour nous les Corses n’est pas un jour sur un calendrier. Ce jour, pour nous, est une blessure.Une blessure profonde.Chacun de nous y a perdu un père, un enfant, un ami.
J’entends encore les cris, les plaintes en pagaille
Et tous ces corps meurtris dans ce tas de ferraille
Chacun de nous y a perdu un coin de son histoire
Et vous, technocrates parisiens, voudriez nous ôter la mémoire. Elle est notre seule force, notre seule richesse
Car un homme qui oublie se couvre de faiblesses
Je sais, toi aussi tu as ta blessure, elle te frappa en plein cœur
Enfin, juste à côté du cœur
Ta blessure c’est Naisna*. Tu y perdis 24 enfants.Par grâce, ils furent repêchés car on connaît ton courage en période de tempête
Tu fus bien secondé par ton alter ego, un certain Escalette
Oui, ta blessure à toi est faite de primes, de transferts, et d’argent
La nôtre est faite de larmes, de souffrance et de sang
C’est peut-être en ce point que nos valeurs sont différentes
Cesse donc de t’acharner, de surfer sur la pente
Du mépris, du dédain de la vile arrogance
Si tu savais comme il est bon de goûter l’indulgence
Avant de nous quitter et ayant établi le bilan - plus que positif - de ton action anti-corse, je voudrais te faire une petite réflexion, un tout petit reproche
Toi qui trouves tant ce peuple laid, indigne et moche
Pourquoi t’évertues-tu à défendre les intérêts de la communauté d’agglomération bastiaise, en tant qu’homme intègre et honnête comme tu l’es ?
Dans un souci de logique, de clarté et d’uniformité, il eût été judicieux, afin de ne pas ébranler ta conscience professionnelle, que tu démissionnas.
Ainsi la boucle serait bouclée.
Et lorsque sonnera le jour du jugement dernier, lorsque tu te présenteras devant dieu le père
Enguirlandé de ta conscience, - mais non pas celle-là, l’autre - la conscience du cœur, la conscience de l’âme
Celle qui nous fait s’agenouiller devant un drame
Alors, peut-être enfin, reconnaîtras-tu tes erreurs
Mais n’aie aucune crainte, non
N’aie aucune peur
Le Seigneur dans sa bonté magnanime t’accordera le pardon
Et tu verras un vieil homme à barbe blanche s’avancer vers toi
Un de ces vieux hommes, pareil aux Corses d’autrefois
Il t’ouvrira ses bras, il te tendra la main
Et au creux de ton oreille, te glissera ces mots qui te vont si bien.
Salut à toi, toi, illustre crétin !