Il y a des jours où, en tant que résident du sol français, on rêverait d'un autre monde, d'un autre football, ... Ou plutôt d'instances dirigeantes de la discipline dirigées par d'autres visages que ceux bien (trop) connus de Frédéric Thiriez (LFP) et Jean-Pierre Escalettes (FFF). Ces deux monarques du ballon rond ont encore une fois, ces dernières semaines, brillé par leur inaptitude à répondre comme il se doit aux réelles demandes du public et fans français.
Depuis quelques mois, dans le paysage du football français, la majorité des critiques acerbes sont envoyées à destination du sélectionneur national, Raymond Domenech, désormais sans doute l'un des hommes plus détestés du pays par les fans de l'équipe de France. Mais, que l'on aime ou non le compagnon de cette chère Estelle, force est de constater que, s'il occupe de nobles fonctions aujourd'hui, c'est bien parce que les bons bureaucrates du ballon rond ont souhaité lui confier ce rôle en 2004. Plus fort encore, après un Euro 2008 dont on aimerait avoir oublié l'issue pour les Bleus, ils l'ont conforté dans son rôle, y ajoutant un petit peu de poudre de Perlimpin, l'obligeant à améliorer sa communication (tu parles...) et en faisant signer aux membres de l'éminente équipe de France une charte de bonne conduite.
Les fumigènes plutôt que Brice
On frise le ridicule... Aurait-on imaginé le Conseil Fédéral prendre de telles mesures si des hommes du charisme de Lilian Thuram ou Zinédine Zidane avaient toujours été en Bleu ? Difficile à croire, mais là n'est pas le débat...
Ces derniers jours, Frédéric Thiriez et Jean-Pierre Escalettes ont prouvé, s'il en était besoin, qu'en plus d'être foncièrement incompétents, ils étaient dénués de toute humanité. Le 29 septembre, jour tristement connu pour coïncider avec le décès de Brice Taton, on attendait un peu plus de nos têtes d'affiche. Le destin tragique de ce membre pacifique des Indians de Toulouse a suscité un vif émoi à travers toute la France, et encore plus dans la communauté des "ultras".
Et figurez-vous que Frédéric Thiriez s'est fendu d'un simple petit communiqué, même pas adressé à la famille de Brice, mais au président du Téfécé, à qui il demande de faire office d'intermédiaire pour présenter ses condoléances aux proches du défunt. Etait-ce trop demander que de se montrer un peu plus "politiquement correct" et faire au moins semblant de s'intéresser à la peine de ceux qui connaissaient intimement Brice et sont maintenant seuls avec le chagrin ?
Un hommage refusé au PSG
Et que dire de la décision de refuser aux ultras parisiens une minute de silence en hommage à Brice, qui aurait été respectée au Parc des Princes lors de PSG-Nancy ? Cette manifestation de soutien aurait sans doute été beaucoup trop risquée et difficile à encadrer pour les autorités... Ou alors, certains pensent-ils sans doute que Toulouse est bien trop éloigné de la capitale et que la compassion s'efface avec la distance kilométrique. (Les ultras parisiens organisant quand même 5 minutes de silence de la 45ème à la 50ème minute du match PSG - ASNL, suivi d'une minute d'applaudissements à défaut d'avoir vu leur demande officielle acceptée...)
Par contre, lorsqu'il s'agit de publier de grands communiqués de presse pour faire savoir à quel point la Ligue est outrée de voir des supporters balancer des fumigènes sur la pelouse, ce qui est certes répréhensible mais incomparable avec toute forme de violence physique, il y a du répondant. Mais cela vaut bien la mobilisation générale non ?
Toutefois, reconnaissons que l'homme et ses méthodes dignes de sa moustache, venues d'un autre temps, ont au moins eu le mérite de communiquer à propos de Brice Taton. Du haut de ses 74 ans, Jean-Pierre Escalettes, le boss de la FFF, n'a même pas pris la peine de s'exprimer sur ce triste événement. Sans doute était-il trop occupé à préparer le Conseil Fédéral du 2 octobre, où il s'est fait un malin plaisir de parler des comptes positifs de la Fédé, à hauteur de 1,054 millions d'euros.
Thiriez, Escalettes, trop paresseux pour marcher ?
Chacun choisit ses priorités. Il a fallu du temps à la LFP et la FFF pour créer les CNE, Commission de visionnage, Commission de discipline, Commission supérieure d'appel et toute autre sorte de comités bien nommés qui ne parviennent à avoir aucune légitimé ni pouvoir, et ne font même plus figure d'épouvantail, désavoués qu'ils sont régulièrement par le CNOSF ou le TAS. Les uns empiètent sur le territoires des autres, se renvoient respectivement la balle pour finalement donner une parfaite image de la façon dont est aujourd'hui dirigé le football français: un immense cirque.
Les fans de football ont tous été touchés par la fin de Brice, fauché en pleine vie par quelques "terroristes" des stades, mais cela se voit nettement moins que les feux de bengale en tribunes... Et samedi, à 14 heures, lors de la marche silencieuse organisée par les Indians du côté de Toulouse, Thiriez et Escalettes étaient encore aux abonnés absents. Il faut vraiment que ça s'arrête...
Par Alban LAGOUTTE
De Football.fr
Depuis quelques mois, dans le paysage du football français, la majorité des critiques acerbes sont envoyées à destination du sélectionneur national, Raymond Domenech, désormais sans doute l'un des hommes plus détestés du pays par les fans de l'équipe de France. Mais, que l'on aime ou non le compagnon de cette chère Estelle, force est de constater que, s'il occupe de nobles fonctions aujourd'hui, c'est bien parce que les bons bureaucrates du ballon rond ont souhaité lui confier ce rôle en 2004. Plus fort encore, après un Euro 2008 dont on aimerait avoir oublié l'issue pour les Bleus, ils l'ont conforté dans son rôle, y ajoutant un petit peu de poudre de Perlimpin, l'obligeant à améliorer sa communication (tu parles...) et en faisant signer aux membres de l'éminente équipe de France une charte de bonne conduite.
Les fumigènes plutôt que Brice
On frise le ridicule... Aurait-on imaginé le Conseil Fédéral prendre de telles mesures si des hommes du charisme de Lilian Thuram ou Zinédine Zidane avaient toujours été en Bleu ? Difficile à croire, mais là n'est pas le débat...
Ces derniers jours, Frédéric Thiriez et Jean-Pierre Escalettes ont prouvé, s'il en était besoin, qu'en plus d'être foncièrement incompétents, ils étaient dénués de toute humanité. Le 29 septembre, jour tristement connu pour coïncider avec le décès de Brice Taton, on attendait un peu plus de nos têtes d'affiche. Le destin tragique de ce membre pacifique des Indians de Toulouse a suscité un vif émoi à travers toute la France, et encore plus dans la communauté des "ultras".
Et figurez-vous que Frédéric Thiriez s'est fendu d'un simple petit communiqué, même pas adressé à la famille de Brice, mais au président du Téfécé, à qui il demande de faire office d'intermédiaire pour présenter ses condoléances aux proches du défunt. Etait-ce trop demander que de se montrer un peu plus "politiquement correct" et faire au moins semblant de s'intéresser à la peine de ceux qui connaissaient intimement Brice et sont maintenant seuls avec le chagrin ?
Un hommage refusé au PSG
Et que dire de la décision de refuser aux ultras parisiens une minute de silence en hommage à Brice, qui aurait été respectée au Parc des Princes lors de PSG-Nancy ? Cette manifestation de soutien aurait sans doute été beaucoup trop risquée et difficile à encadrer pour les autorités... Ou alors, certains pensent-ils sans doute que Toulouse est bien trop éloigné de la capitale et que la compassion s'efface avec la distance kilométrique. (Les ultras parisiens organisant quand même 5 minutes de silence de la 45ème à la 50ème minute du match PSG - ASNL, suivi d'une minute d'applaudissements à défaut d'avoir vu leur demande officielle acceptée...)
Par contre, lorsqu'il s'agit de publier de grands communiqués de presse pour faire savoir à quel point la Ligue est outrée de voir des supporters balancer des fumigènes sur la pelouse, ce qui est certes répréhensible mais incomparable avec toute forme de violence physique, il y a du répondant. Mais cela vaut bien la mobilisation générale non ?
Toutefois, reconnaissons que l'homme et ses méthodes dignes de sa moustache, venues d'un autre temps, ont au moins eu le mérite de communiquer à propos de Brice Taton. Du haut de ses 74 ans, Jean-Pierre Escalettes, le boss de la FFF, n'a même pas pris la peine de s'exprimer sur ce triste événement. Sans doute était-il trop occupé à préparer le Conseil Fédéral du 2 octobre, où il s'est fait un malin plaisir de parler des comptes positifs de la Fédé, à hauteur de 1,054 millions d'euros.
Thiriez, Escalettes, trop paresseux pour marcher ?
Chacun choisit ses priorités. Il a fallu du temps à la LFP et la FFF pour créer les CNE, Commission de visionnage, Commission de discipline, Commission supérieure d'appel et toute autre sorte de comités bien nommés qui ne parviennent à avoir aucune légitimé ni pouvoir, et ne font même plus figure d'épouvantail, désavoués qu'ils sont régulièrement par le CNOSF ou le TAS. Les uns empiètent sur le territoires des autres, se renvoient respectivement la balle pour finalement donner une parfaite image de la façon dont est aujourd'hui dirigé le football français: un immense cirque.
Les fans de football ont tous été touchés par la fin de Brice, fauché en pleine vie par quelques "terroristes" des stades, mais cela se voit nettement moins que les feux de bengale en tribunes... Et samedi, à 14 heures, lors de la marche silencieuse organisée par les Indians du côté de Toulouse, Thiriez et Escalettes étaient encore aux abonnés absents. Il faut vraiment que ça s'arrête...
Par Alban LAGOUTTE
De Football.fr
