Si la succession de Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France est encore en suspens, malgré l'abondance de candidatures évoquées ces derniers jours, celle de l'organisation de l'équipe pour les mois à venir paraît tranchée.
Noël Le Graët, membre du Club France, organisme de tutelle des Bleus, a évoqué, jeudi soir, la possibilité d'adjoindre un manager au sélectionneur, mais seulement "après la Coupe du monde". "Un manager de l'équipe de France ? Ce sera peut-être possible après la Coupe du monde", a dit Le Graët, également vice-président de la Fédération française de football (FFF), à l'issue d'un "dîner amical" organisé à la fédération.
Raymond Domenech ira donc en Afrique du Sud seul maître à bord du navire France. Ni Jean-Michel Aulas, ni Gervais Martel, ni Gérard Houllier, ni aucun autre n'auront pour mission de cogérer l'équipe avec lui. "Il n'y aura pas de changement avant la Coupe du monde, a abondé Jean-Pierre Louvel, président de l'UCPF, le syndicat des présidents de clubs. Par contre, il y aura des évolutions à mettre en place pour l'avenir."
"LE FOOTBALL FRANÇAIS DOIT ÊTRE SOLIDAIRE"
Le Club France recevait au siège de la FFF, dans le 15e arrondissement de Paris, des représentants du foot professionnel, dont les influents Jean-Michel Aulas (Lyon) et Jean-Pierre Louvel (Le Havre). Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF, Frédéric Thiriez, président de la Ligue (LFP) et le sélectionneur actuel, Raymond Domenech, membres du Club France, étaient présents.
M. Louvel a parlé d'une "réunion constructive, on a bien entendu les arguments de Raymond Domenech sur ce qu'il voulait mener, sa volonté d'aller au bout de la Coupe du monde. A quatre mois de l'échéance, tout le football français doit être solidaire. Mais ça ne nous a pas empêché de parler de l'avenir, de ce que doit être la direction de l'équipe de France".
Jean-Pierre Escalettes a indiqué mardi 5 janvier, qu'il commencerait dès ce début d'année la recherche du successeur de Raymond Domenech, dont le contrat arrivera à terme après le Mondial 2010.
"C'est trop tôt pour dévoiler les pistes, a ajouté le président de l'UCPF (Union des clubs professionnels français), on est seulement au début de cette réflexion, il reste trois, quatre mois pour gagner cette Coupe du monde." "On s'est tout dit, avec beaucoup de franchise, a-t-il conclu sans rien révéler. Il n'était pas question de s'adresser des reproches, mais à partir du constat que l'équipe de France est mal-aimée, qu'est-ce qu'il fallait faire ?"
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