Les coqs sans tête
Après la morne victoire des Bleus contre l’Albanie et avant la rencontre contre la Roumanie, le problème de leadership de l’équipe de France se fait de plus en plus prégnant. Un manque existant depuis 2006 et dont pourraient bien faire les frais Ribéry et Evra, s’ils ne prouvent pas leur capacité à faire jouer une équipe.
Quand on coupe la tête d’un poulet, il continue à courir quelques instants, de manière frénétique et absurde (vidéo interdite aux moins de 18 ans). Ça marche aussi pour les coqs et c’est exactement ce qui se passe avec nos Bleus depuis le départ, sur un coup de tête, de Zidane en 2006. L’équipe de France court sur le terrain de manière absurde et désordonnée, quand elle se donne la peine de courir. Il manque une direction, une vision, une volonté commune, bref un (ou des, soyons fous), capable(s) de se montrer sur le terrain plutôt que dans un bus.
Capitaines à l’infirmerie
Pourtant, Domenech, puis Blanc après lui, ont essayé de nommer des capitaines, des leaders techniques, des hommes de confiance. Ces tentatives peuvent se diviser en deux catégories. Les mecs charismatiques mais remis en cause au vu de leurs performances. Tous les anciens de 1998/2000 encore présents (sauf Anelka) ont eu le brassard alors que les blessures ou les années en faisaient des remplaçants plus que des titulaires. Thuram, Sagnol, Vieira et Henry ne sont pas vraiment partis au sommet de leur gloire. Plutôt au fond de l’infirmerie, avec toute notre pitié.
La lignée des capitaines non légitimes sur le pré s’est continuée avec Alou Diarra. Un mec dont tout le monde loue le leadership mais dont les performances ne dépasseront jamais le – bon – niveau Ligue 1. Mettons allégrement dans le même sac Samir Nasri, encore trop juste pour être le meneur de jeu attendu ou encore Gourcuff et Toulalan. Les deux hommes étaient pressentis pour devenir des nouveaux piliers de la sélection nationale mais se sont effondrés après Knysna.
Génération Melon
En 2010, Ray-D avait tenté une autre approche. Il a donné le capitanat et le vice-capitanat aux deux meilleurs joueurs de cette génération. Evra et Ribéry. Malheureusement pour lui, bien qu’il aurait pu le voir venir, il est tombé sur deux égos surdimensionnés doublés d’individualistes forcenés. Des mecs qui font couler la sélection parce que leur pote se fait virer. Ces deux-là peuvent être étincelants, voire exemplaires pour Evra à Manchester, mais dans un collectif huilé composé de quelques personnes talentueuses et fortes en gueules capable d’en imposer, même à Pat’ et Ti’Franck.
Depuis le départ de Zidane, plusieurs joueurs français ont essayé de prendre le jeu à leur compte, sans succès. Malouda, Ribéry, Nasri, Henry, tous ces joueurs peuvent apporter un plus dans une équipe qui marche, mais sont bien incapables de mettre en place un système de jeu…
Que faire?
Le souci, c’est que Domenech a poussé le problème sous le tapis pendant quatre ans en donnant systématiquement le brassard aux anciens, sans jamais faire émerger de jeunes. Quand tous les vieux se sont blessés, il s’est retrouvé seul face aux nouveaux, ce qui a donné Knysna.
Blanc est reparti de zéro l’an dernier. Il a donc logiquement fait confiance aux meilleurs techniquement: Ribéry, Malouda, Evra… Et il est en train de re-découvrir ce que Domenech avait vu: on ne peut pas construire une équipe autour de ces mecs-là. Leur présence semble même contre-productive en période de reconstruction puisque, par leurs personnalités et leurs qualités, ils inhibent les autres joueurs.
Jurisprudence Cantona
L’avenir n’est pas noir pour autant. On peut comprendre que Blanc ait voulu faire de ces joueurs des vrais leaders. Peut-être même y arrivera-t-il ! Dans le cas contraire, il a déjà vécu de l’intérieur l’éviction du meilleur joueur d’une génération mais dont la personnalité ne cadrait pas avec le projet collectif mis en place par Jacquet. Aimé a arrêté de convoquer Eric – The King – Cantona pour faire émerger Zidane. Un choix couillu à l’époque, dont Blanc pourrait s’inspirer si le jeu de l’équipe de France n’avançait pas aussi vite que prévu.
L’enjeu est donc là pour ces joueurs. Sauront-ils pousser le collectif dans le sens du projet de jeu voulu par Blanc? Ou Lolo se sentira-t-il obligé de les évincer au nom du sacro-saint “groupe”? Ils ont intérêt à vite faire leurs preuves car Lloris, M’Vila et Benzema sont en train de prendre, pas à pas, le contrôle de l’équipe.
Olivier Monod
Ca résume bien de ce que je pensais de cette EDF , on continue à joué avec 6 joueurs défensifs, un créateur qui joue trop bas et une impossibilité aux ailiers de faire la différence sur leurs côtés, bref les entraineurs passent , les problèmes restent.....au lieu de sélectionner encore des Malouda, Diarra and C°, on a préféré jouer la qualif au lieu de lancer plus de jeunesse quitte à "sacrifié" cette qualif , j'aurai préféré la 2°!!!
Après la morne victoire des Bleus contre l’Albanie et avant la rencontre contre la Roumanie, le problème de leadership de l’équipe de France se fait de plus en plus prégnant. Un manque existant depuis 2006 et dont pourraient bien faire les frais Ribéry et Evra, s’ils ne prouvent pas leur capacité à faire jouer une équipe.
Quand on coupe la tête d’un poulet, il continue à courir quelques instants, de manière frénétique et absurde (vidéo interdite aux moins de 18 ans). Ça marche aussi pour les coqs et c’est exactement ce qui se passe avec nos Bleus depuis le départ, sur un coup de tête, de Zidane en 2006. L’équipe de France court sur le terrain de manière absurde et désordonnée, quand elle se donne la peine de courir. Il manque une direction, une vision, une volonté commune, bref un (ou des, soyons fous), capable(s) de se montrer sur le terrain plutôt que dans un bus.
Capitaines à l’infirmerie
Pourtant, Domenech, puis Blanc après lui, ont essayé de nommer des capitaines, des leaders techniques, des hommes de confiance. Ces tentatives peuvent se diviser en deux catégories. Les mecs charismatiques mais remis en cause au vu de leurs performances. Tous les anciens de 1998/2000 encore présents (sauf Anelka) ont eu le brassard alors que les blessures ou les années en faisaient des remplaçants plus que des titulaires. Thuram, Sagnol, Vieira et Henry ne sont pas vraiment partis au sommet de leur gloire. Plutôt au fond de l’infirmerie, avec toute notre pitié.
La lignée des capitaines non légitimes sur le pré s’est continuée avec Alou Diarra. Un mec dont tout le monde loue le leadership mais dont les performances ne dépasseront jamais le – bon – niveau Ligue 1. Mettons allégrement dans le même sac Samir Nasri, encore trop juste pour être le meneur de jeu attendu ou encore Gourcuff et Toulalan. Les deux hommes étaient pressentis pour devenir des nouveaux piliers de la sélection nationale mais se sont effondrés après Knysna.
Génération Melon
En 2010, Ray-D avait tenté une autre approche. Il a donné le capitanat et le vice-capitanat aux deux meilleurs joueurs de cette génération. Evra et Ribéry. Malheureusement pour lui, bien qu’il aurait pu le voir venir, il est tombé sur deux égos surdimensionnés doublés d’individualistes forcenés. Des mecs qui font couler la sélection parce que leur pote se fait virer. Ces deux-là peuvent être étincelants, voire exemplaires pour Evra à Manchester, mais dans un collectif huilé composé de quelques personnes talentueuses et fortes en gueules capable d’en imposer, même à Pat’ et Ti’Franck.
Depuis le départ de Zidane, plusieurs joueurs français ont essayé de prendre le jeu à leur compte, sans succès. Malouda, Ribéry, Nasri, Henry, tous ces joueurs peuvent apporter un plus dans une équipe qui marche, mais sont bien incapables de mettre en place un système de jeu…
Que faire?
Le souci, c’est que Domenech a poussé le problème sous le tapis pendant quatre ans en donnant systématiquement le brassard aux anciens, sans jamais faire émerger de jeunes. Quand tous les vieux se sont blessés, il s’est retrouvé seul face aux nouveaux, ce qui a donné Knysna.
Blanc est reparti de zéro l’an dernier. Il a donc logiquement fait confiance aux meilleurs techniquement: Ribéry, Malouda, Evra… Et il est en train de re-découvrir ce que Domenech avait vu: on ne peut pas construire une équipe autour de ces mecs-là. Leur présence semble même contre-productive en période de reconstruction puisque, par leurs personnalités et leurs qualités, ils inhibent les autres joueurs.
Jurisprudence Cantona
L’avenir n’est pas noir pour autant. On peut comprendre que Blanc ait voulu faire de ces joueurs des vrais leaders. Peut-être même y arrivera-t-il ! Dans le cas contraire, il a déjà vécu de l’intérieur l’éviction du meilleur joueur d’une génération mais dont la personnalité ne cadrait pas avec le projet collectif mis en place par Jacquet. Aimé a arrêté de convoquer Eric – The King – Cantona pour faire émerger Zidane. Un choix couillu à l’époque, dont Blanc pourrait s’inspirer si le jeu de l’équipe de France n’avançait pas aussi vite que prévu.
L’enjeu est donc là pour ces joueurs. Sauront-ils pousser le collectif dans le sens du projet de jeu voulu par Blanc? Ou Lolo se sentira-t-il obligé de les évincer au nom du sacro-saint “groupe”? Ils ont intérêt à vite faire leurs preuves car Lloris, M’Vila et Benzema sont en train de prendre, pas à pas, le contrôle de l’équipe.
Olivier Monod
Ca résume bien de ce que je pensais de cette EDF , on continue à joué avec 6 joueurs défensifs, un créateur qui joue trop bas et une impossibilité aux ailiers de faire la différence sur leurs côtés, bref les entraineurs passent , les problèmes restent.....au lieu de sélectionner encore des Malouda, Diarra and C°, on a préféré jouer la qualif au lieu de lancer plus de jeunesse quitte à "sacrifié" cette qualif , j'aurai préféré la 2°!!!