Mercredi, les Serbes pourraient bien décrocher leur billet pour la Coupe du monde au terme de leur match contre les Bleus. Une rencontre qu'ils aborderont avec un tout autre état que les Français, qui vivent dans la peur de ne pas se qualifier. Leaders du groupe 7 avec quatre points d'avance sur la France, les Serbes ont droit à (au moins) un joker. Ils pourront en outre compter sur le soutien indéfectible et bouillant des 52 000 supporteurs du stade Marakana de Belgrade.
Le capitaine serbe, Dejan Stankovic, ne recule pas devant les superlatifs pour évoquer la rencontre de mercredi. "C'est l'une des deux plus importantes rencontres de ma carrière. Si on gagne, on va au Mondial, et ce serait la première fois que l'on irait à une Coupe du monde sous le nom de Serbie." Quant à l'ambiance, "le stade Marakana est une folie où tout peut arriver. Les Serbes sont si fiers, ils ont le sang chaud. Dans ce stade, tu as l'impression que les 55 000 spectateurs jouent avec toi." Pour l'attaquant du Standard de Liège, Milan Jovanovic, la France doit se préparer à "une chaude réception". Il prévient : "Je suis prêt à donner ma dernière goutte de sueur pour gagner. J'ai 27 ans et, comme certains de mes équipiers, je n'ai jamais participé à une Coupe du monde. Cela dit tout sur ma motivation." Et Jovanovic d'ajouter : "Les Français ont raison de redouter l'ambiance, car ce sera très très chaud. Nos supporteurs chantent quatre-vingt-dix minutes durant. Ils savent mettre la pression."
Présent au Stade de France, le sélectionneur serbe, Radomir Antic, ne semble pas impressionné par la prestation des Bleus de samedi : "Mon sentiment est que la France n'a pas de solution de rechange pour pallier l'absence de Franck Ribéry (qui a débuté samedi sur le banc). Derrière, Escudé m'a semblé assez lent." Il renchérit : "Les Français étaient dominateurs en première période, mais cela est la conséquence d'un choix tactique de l'entraîneur roumain." Si Antic joue un peu la provocation en affichant une confiance inébranlable, les joueurs tentent pour leur part d'alléger la pression. "La France fait partie du top mondial. Pas la Serbie", assure Jovanovic. "Je redoute un match trop tactique, fermé, qui verrait les Français l'emporter grâce à un but dans les derniers instants", insiste-t-il.
But de ?
Les voilà prévenus en tout cas