28 juillet 2010
En Angleterre, c’est le Community Shield et en Espagne, la Supercoupe. Nous, on a notre match amical suprême, le Trophée des Champions, disputé en Tunisie cette année. Un autre concept quoi…
Le Trophée des Champions opposera ce soir l’Olympique de Marseille, champion de France en titre, au Paris Saint-Germain, vainqueur de la dernière Coupe de France. Un Classico au rabais à une dizaine de jours de l’ouverture du championnat, mais un match qui sert malgré tout à ...
1. A faire le tour de France, puis du Monde :
Si la FFF a tendance à offrir le match le plus pourri de l’équipe de France dans les petits stades (un France-Féroé à Sochaux ou au Roudourou de Guingamp sans parler de l’épisode Azerbaïdjan à l’Abbé-Deschamps), la LFP a jusqu’en 2005 offert aux petites et moyennes villes la majorité des premières éditions du Trophée des Champions : Francis-le-Blé à Brest, Stade de la Méditerranée à Béziers, Stade de la Vallée du Cher à Tours, Stade de la Licorne à Amiens, Stade Bonal à Sochaux, Stade Pierre de Coubertin à Cannes, Abbé-Deschamps à Auxerre, veinards. Avant 2005, le Trophée des Champions rassemblait en moyenne péniblement 10 000 spectateurs. Pour les 4 dernières éditions, la moustache de Thiriez a sévi : il faut plus de monde dans les gradins. Gerland et Chaban-Delmas s’y collent dans un premier temps avant que l’anonyme trophée ne teste sa popularité à Montréal, sur une pelouse synthétique et avec un club de Ligue 2 mené en attaque par Sébastien Grax. Ouais, Guingamp. Et pourtant, le compteur a sauté : 34068 spectateurs. Comme quoi…
2. A Frédéric Thiriez de s’extasier :
« Ce qu’il faut retenir, c’est que les deux équipes ont livré un super match de reprise, dans un super esprit et dans un stade super. Nous avons battu un nouveau record d’affluence ce soir avec plus de 60000 personnes dans les tribunes pour vibrer devant deux des plus grandes équipes de Ligue 1. Oui, la Ligue 1 attire de plus en plus de monde à l’étranger, oui le Trophée des Champions a un sens et est une merveilleuse coupe. Et puis cette Tunisie, elle est belle, non ? Je suis très content ». Tels seront, à peu de choses près, les propos du boss du football professionnel après le coup de sifflet final.
3. A offrir à Thierry Rolland un énième jubilé au micro :
Ben ouais, M6 a chopé les droits audiovisuels des trois prochaines éditions du Trophée des Champions et continue de ramasser tout ce qui traîne. Thierry n’est plus avec Jean-Mimi mais avec Jean-Marc. France Télé a laissé filer le deuxième bébé de la LFP. Bonne nouvelle : cela fait une rencontre en moins à écouter l’homme de terrain Daniel Lauclair. Le Trophée des Champions sert déjà à ça, désormais.
4. A se marrer avec les dossiers de presse de la LFP
Pour justifier en partie son choix de la Tunisie, la LFP a quand même tenu à rappeler la longue histoire nouée entre la Ligue 1 et la Tunisie. Le dossier de presse arrive quand même à nous servir les noms de Selim Benachour (PSG et ESTAC), Adel Sellimi (Nantes), Mehdi Ben Slimande (OM) ou Haykel Guemamdia (Strasbourg). On ne connaît visiblement pas les mêmes histoires.
5. A faire des thunes
Le foot est business. On ne vous apprend rien. Plus on créé des matches, plus on espère de droits TV. En France, la mayo Trophée des Champions/public n’a pas franchement pris. Alors, on délocalise et on espère au moins se refaire de la recette. Et oui, en allant à l’étranger, au Canada hier ou en Tunise aujourd’hui, la LFP va gratter quelques euros sur des nouveaux marchés. Et mine de rien, la ligue arrive toujours à vendre la came aux télés françaises, France Télévisions avant et M6 aujourd’hui. Le coup à Tunis semble a priori plutôt judicieux tant les marques OM puis PSG sont connues en Afrique du Nord.
Pour moi, il sert surtout à perturber la préparation des équipes.
Je ne comprend pas pourquoi il y a des joueurs suspendus suite à la saison dernière, ce qui enlève Hoareau,Niang,Brandao.
Quel est l'intérêt de faire jouer des équipes qui n'ont pas encore leur effectif complet,ne sont pas prêts physiquement.
Le résultat ne peut être qu'une mascarade de football, les joueurs ne voulant pas se blesser pour leur début de saison.