Heinze, un serpent de mer à l’OM
30 juillet 2009
Affront suprême pour les supporters parisiens et sentiments mitigés chez les rivaux marseillais. Gabriel Heinze, le dernier soldat du PSG, vient de passer à l’ennemi. « Oh Gaby, Gaby, tu veux qu’ j’te chante la mer ? Le long, le long, le long des golfes »... pas très clairs !
Le plan était pourtant simple. Après s’être rempli les poches dans deux des plus grands clubs d’Europe, Gaby Heinze devait revenir en messie au Parc des Princes. Pour faire taire les sceptiques, il n’hésitait d’ailleurs jamais à réaffirmer son amour au maillot Rouge et Bleu. Pas plus tard que l’été dernier, sa traditionnelle ode au PSG s’écrivait en ses termes : « J’ai vu qu’ils avaient pris Giuly, Makélélé et Kezman. C’est ce qu’il leur fallait pour rebondir. Moi j’aime ce club, je l’ai dans le coeur. Mes trois années là-bas ont été les meilleures de ma vie. En France, je ne peux jouer qu’au PSG, et cela me plairait beaucoup d’avoir un jour la possibilité de reporter ce maillot et ainsi rendre à ce club et à ses supporters tout ce qu’il m’ont apporté ». Et le pire, c’est que tout le monde l’a cru.
Un mercenaire ?
Les plus indulgents nous expliqueront qu’il avait juste oublié de préciser son itinéraire de retour, qu’il s’octroie encore un peu de vacances dans le Sud avant de remonter vers la capitale. Madrid-Paris avec escale à Marseille, jusque là rien d’anormal. Les autres, eux, affirmeront que c’est juste une belle catin. L’italo-germano-argentin (tout pour ne pas être extra-communautaire) n’est plus à une trahison près. On parle quand même d’un joueur du Real qui clama haut et fort son admiration pour le Barça à la veille de son départ du PSG. Ou encore d’un joueur qui fit des pieds et des mains pour passer de Manchester United au rival Liverpool. Cynique ? Pire que ça.
Avec son transfert à l’OM, Gaby s’affiche définitivement comme un véritable mercenaire. Business d’abord, sentiments ensuite. Le genre de mec capable de pourrir un vestiaire parce que son coach l’a retenu contre son gré, et Paris en sait quelque chose... Déjà, à l’issue de sa deuxième saison francilienne, le dernier roi du Parc voulait à tout prix quitter son royaume. Vahid Halilodzic eut alors le dernier mot mais dût composer avec un Heinze moquant ostensiblement son autorité tout au long de la saison. En roue libre à l’entrainement, mais toujours énorme en match. Ou comment sauver les apparences face au public.
Un carriériste ?
Malin l’Argentin ! Partout où il passe, il sait se mettre le public dans la poche. L’amour du maillot ? Que dalle ! Pour ce carriériste, l’opportunisme est une qualité. Il s’agit d’assouvir au plus vite son ambition personnelle : aller le plus haut possible, le plus vite possible, quoi qu’il en coûte. A Old Trafford, tout d’abord, ou dès sa première saison, ses tacles font frissonner les supporters et des travées s’élèvent alors les premiers « Ar-gen-tina ! », bien avant Carlos Tevez. A Santiago Bernabeu, ensuite, où il s’attire les faveurs des socios après une énorme sortie contre Barcelone en décembre 2007 (victoire 4-1). Un match qui reste à ce jour sa meilleure performance sous la tunique merengue. Sans parler de ses trois saisons parisiennes, son apogée sportive, où le Parc l’aura définitivement adopté comme l’un des siens, saluant ce joueur rare comme un emblème du PSG version 2000.
Pour sûr, il ne devrait pas déroger à sa règle et entamer son opération séduction phocéenne comme n’importe quelle autre. La bave aux lèvres, le tacle acéré, et le verbe toujours très haut. Gaby est une grande gueule. Vivement sa première conférence de presse...
30 juillet 2009
Affront suprême pour les supporters parisiens et sentiments mitigés chez les rivaux marseillais. Gabriel Heinze, le dernier soldat du PSG, vient de passer à l’ennemi. « Oh Gaby, Gaby, tu veux qu’ j’te chante la mer ? Le long, le long, le long des golfes »... pas très clairs !
Le plan était pourtant simple. Après s’être rempli les poches dans deux des plus grands clubs d’Europe, Gaby Heinze devait revenir en messie au Parc des Princes. Pour faire taire les sceptiques, il n’hésitait d’ailleurs jamais à réaffirmer son amour au maillot Rouge et Bleu. Pas plus tard que l’été dernier, sa traditionnelle ode au PSG s’écrivait en ses termes : « J’ai vu qu’ils avaient pris Giuly, Makélélé et Kezman. C’est ce qu’il leur fallait pour rebondir. Moi j’aime ce club, je l’ai dans le coeur. Mes trois années là-bas ont été les meilleures de ma vie. En France, je ne peux jouer qu’au PSG, et cela me plairait beaucoup d’avoir un jour la possibilité de reporter ce maillot et ainsi rendre à ce club et à ses supporters tout ce qu’il m’ont apporté ». Et le pire, c’est que tout le monde l’a cru.
Un mercenaire ?
Les plus indulgents nous expliqueront qu’il avait juste oublié de préciser son itinéraire de retour, qu’il s’octroie encore un peu de vacances dans le Sud avant de remonter vers la capitale. Madrid-Paris avec escale à Marseille, jusque là rien d’anormal. Les autres, eux, affirmeront que c’est juste une belle catin. L’italo-germano-argentin (tout pour ne pas être extra-communautaire) n’est plus à une trahison près. On parle quand même d’un joueur du Real qui clama haut et fort son admiration pour le Barça à la veille de son départ du PSG. Ou encore d’un joueur qui fit des pieds et des mains pour passer de Manchester United au rival Liverpool. Cynique ? Pire que ça.
Avec son transfert à l’OM, Gaby s’affiche définitivement comme un véritable mercenaire. Business d’abord, sentiments ensuite. Le genre de mec capable de pourrir un vestiaire parce que son coach l’a retenu contre son gré, et Paris en sait quelque chose... Déjà, à l’issue de sa deuxième saison francilienne, le dernier roi du Parc voulait à tout prix quitter son royaume. Vahid Halilodzic eut alors le dernier mot mais dût composer avec un Heinze moquant ostensiblement son autorité tout au long de la saison. En roue libre à l’entrainement, mais toujours énorme en match. Ou comment sauver les apparences face au public.
Un carriériste ?
Malin l’Argentin ! Partout où il passe, il sait se mettre le public dans la poche. L’amour du maillot ? Que dalle ! Pour ce carriériste, l’opportunisme est une qualité. Il s’agit d’assouvir au plus vite son ambition personnelle : aller le plus haut possible, le plus vite possible, quoi qu’il en coûte. A Old Trafford, tout d’abord, ou dès sa première saison, ses tacles font frissonner les supporters et des travées s’élèvent alors les premiers « Ar-gen-tina ! », bien avant Carlos Tevez. A Santiago Bernabeu, ensuite, où il s’attire les faveurs des socios après une énorme sortie contre Barcelone en décembre 2007 (victoire 4-1). Un match qui reste à ce jour sa meilleure performance sous la tunique merengue. Sans parler de ses trois saisons parisiennes, son apogée sportive, où le Parc l’aura définitivement adopté comme l’un des siens, saluant ce joueur rare comme un emblème du PSG version 2000.
Pour sûr, il ne devrait pas déroger à sa règle et entamer son opération séduction phocéenne comme n’importe quelle autre. La bave aux lèvres, le tacle acéré, et le verbe toujours très haut. Gaby est une grande gueule. Vivement sa première conférence de presse...
